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Portrait de chercheuse : Marianne Lefebvre

Publié par GRANEM - Université d'Angers, le 15 février 2022   1.2k

Aujourd'hui nous nous intéressons au portrait d'une économiste dynamique, Marianne Lefebvre. Membre du GRANEM depuis 2015, elle a déjà obtenu cinq contrats de recherche pour le laboratoire, dont quatre en tant que porteuse. Elle vient de décrocher un projet Etoile Montante avec la région Pays de la Loire, ce qui la mènera à déposer un projet ERC avant 2024. Ses travaux portent sur l'économie agricole, l'environnement et l'évaluation des politiques publiques.

Le choix de l'agriculture

L’analyse économique aide à réfléchir à l’optimisation de l’usage des ressources rares. Parmi ces ressources, il y en a des particulièrement rares et cruciales pour le secteur agricole : la terre, les engrais… Le regard de l’économiste est donc important pour comprendre les enjeux agricoles, environnementaux et alimentaires, en complément de celui des agronomes et d’autres sciences sociales. Le choix de travailler sur ces questions s'est fait en Master, en raison de ses préoccupations personnelles pour l’alimentation et l’environnement : le secteur agricole est alors devenu assez naturellement un terrain d’étude privilégié. 

La curiosité de Marianne Lefebvre sur ce qui se passe ailleurs et son goût pour les langues l’a aussi amenée vers un sujet de recherche où il est important d’interagir avec des personnes (agriculteurs, chercheurs …) dans d’autres pays. La conception et l’évaluation de Politique Agricole Commune (PAC) nécessite de réfléchir à plusieurs échelles pour proposer des dispositifs utiles face aux enjeux agri-environnementaux locaux (gestion de la ressource en eau, paysages) et mondiaux (réchauffement climatique, pertes de biodiversité). La PAC est aussi contrainte par le cadre législatif et budgétaire européen.

Ces recherches présentent plusieurs défis. Le premier est de travailler en réseau à l’échelle européenne sans perdre le contact avec les collègues locaux. C’est un vrai plaisir pour elle de travailler autour d’une table sans écran interposé et elle n'en a malheureusement pas souvent l’occasion. Elle est néanmoins contente de commencer à collaborer avec des chercheurs de l’axe DAEO du Granem (notamment Ivan Dufeu, Masha Pautrel, Gaëlle Pantin-Sohier, Fanny Thomas). Réussir à échanger avec les décideurs en amont et en aval des projets de recherche peut également se révéler difficile. Marianne Lefebvre avait cette chance lorsqu'elle travaillait au Centre de Recherche Commun de la Commission Européenne, mais c’est plus difficile depuis l’Université. Heureusement, son réseau, constitué précédemment à son arrivée à l'UA, est une aide précieuse. 

Marianne Lefebvre a également avoué : « J’ai toujours un peu peur de déranger mes sujets d’étude (les agriculteurs), dont les journées sont déjà très remplies. J’aspire à être davantage convaincue moi-même de l’intérêt sur le long terme de leur faire perdre du temps pour participer à l'une de mes expériences… pour mieux les convaincre ! »

Retrouvez la suite du portrait sur le site du GRANEM.

Crédit photo : Université d'Angers - Nicolas CALVEZ