Les 19 et 26 mai dernier, six scientifiques de Nantes Université sont allé.es à la rencontre des élèves du lycée Joubert à Ancenis et du lycée Appert à Orvault, pour leur proposer des mini-conférences richement illustrées. Pour évoquer leur démarche, leur métier et leur quotidien, les scientifiques ont pris comme exemple leurs projets de recherche financés par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) en 2018 et 2019. Ces rencontres ont été organisées par la mission Culture Scientifique et Technique de Nantes Université, dans le cadre du projet ARE3P, financé par l’ANR.

Lundi 19 mai. Il est 13 h quand Samuel Bertrand, maître de conférences à ISOMer, prend la parole dans l’amphithéâtre du lycée Joubert à Ancenis, devant plus de 70 élèves de première spécialité Science de la Vie et de la Terre. Pendant une vingtaine de minutes, il leur présente l’importance de son travail sur l’identification de molécules chez les champignons marins, en évoquant notamment son projet Free-NPs. Pour commencer sa conférence, il a invité les élèves à identifier là où se cachent les champignons dans une illustration montrant une scène de la vie quotidienne. Cette diapositive, ainsi que les cinq suivantes qui rythment la conférence ont toutes été réalisées par Ema Dias, étudiante en illustration scientifique à l’école Estienne, lors de son stage à la mission Culture Scientifique et Technique.

La parole est ensuite donnée à Caroline Gentric, professeure des universités au GEPEA, pour une autre conférence de 20 minutes, elle-aussi illustrée par Ema Dias. Le sujet porte cette fois sur le génie des procédés qui s’intéresse à la manière de passer de la synthèse en laboratoire à une production industrielle viable. Comme exemple, Caroline s’est appuyée sur son projet ALLIGATOR, pour lequel elle a développé un nouveau bioréacteur pour cultiver plus efficacement les micro-algues.

Après chaque présentation, les élèves ont pris la parole pour poser leurs questions. Ils et elles se sont intéressé.es aux applications concrètes des deux sujets de recherche présentés, mais aussi au parcours des deux chercheur.es. En parallèle, ils et elles ont aussi pu observer à la loupe binoculaire différents échantillons de champignons cultivés, ramenés par Samuel Bertrand.

Une semaine plus tard, le lundi 26 mai, c’est au lycée Appert à Orvault que le même exercice a lieu, avec d’autres scientifiques. La trentaine d’élèves de première et terminale spécialité SVT découvrent deux nouvelles présentations, illustrées elles aussi par Ema :

La première conférence présentée par Sébastien Gouin, directeur de recherche CNRS au CEISAM, porte sur le cheminement du projet E-CLICK, ayant amené à la création d’une méthode électrochimique pour lier des molécules actives à des virus, cellules ou protéines. Sur le diaporama, de nombreuses petites animations viennent illustrer le fonctionnement des phénomènes chimiques et physiques impliqués et les applications thérapeutiques d’une telle méthode.

La seconde conférence s’intéresse au suivi thérapeutique des maladies auto-immunes du foie par l’analyse sanguine, technique développée dans le cadre du projet DISTAL. La conférence est présentée par trois scientifiques Inserm du CR2TI : Thomas Guinebretière, doctorant, Amédée Renand Pedroche, chargé de recherche et Sophie Conchon, directrice de recherche. Ponctuée de plusieurs interrogations posées au public, la présentation s’appuie aussi sur un diaporama animé dont le style rappelle les livres pop-up cartonnés.

A la suite de ces conférences, les échanges avec les élèves sont riches et pertinents. Ils et elles interrogent les chercheur.es sur leur parcours, les suites qui seront données aux projets de recherche présentés et profitent même de leur expertise pour évoquer certains sujets d’actualités scientifiques dont ils et elles ont eu connaissance récemment.

Ces rencontres entre scientifiques et public scolaire ont vocation à continuer à partir de l’année prochaine, pour mettre en avant davantage de projets de recherche portés par les laboratoires de Nantes Université et financés par l’ANR et donner à voir aux lycéens et lycéennes le fonctionnement et le quotidien concret de la recherche.